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 BIRÉACTEUR D'ENTRAÎNEMENT 
      
       HISTORIQUE Développement et carrière de l'appareil 
      
       Une appel d'offres fut 
              lancée par l'Armée de l'Air en vue d'équiper 
              ses unités d'entraînement d'un nouvel avion à 
              réaction dont l'utilisation serait très économique. 
              Deux projets furent lancés : Étant donné 
              que la configuration en tandem était plus proche de celle 
              des chasseurs de l'Armée de l'Air, le Fouga gagna la compétition. 
              Les études menées par les ingénieurs Robert 
              Castello et Pierre Mauboussin de chez Fouga pour la cellule et M. 
              Szydlowski directeur de la société Turboméca 
              pour le moteur commencèrent dés 1949. Le planeur CM.813 
              servit de base au projet. 
 Il s'agit des CM 88R Gémeaux I puis Gémeaux 
        II et III. Il prend l'air le 14 août 1951 avec un Marboré 
        II de 360 kgp et en fin 1951 400 kgp. 
 Les principales différences 
        qui résident entre le CM.170 de l'Armée de l'Air et le CM.175 
        de la Marine sont la verrière coulissante, la crosse d'appontage 
        et le train d'atterrissage renforcé. Deux prototypes du CM-170M 
        Esquif sont commandés.  
 En juillet 1957, des séances d'Appontages Simulés 
        Sur Piste (ASSP) sont réalisés par les deux prototypes à 
        Istres. Sous l'égide du Centre d'Essais 
        de Brétigny, représenté par le CC Mauban et le LV 
        Mosneron-Dupin, l'évaluation opérationnelle a lieu au Royal 
        Establishment de Bedford du 16 au 22 janvier 1957 pour l'évaluation 
        de la tenue de l'appareil aux accrochages des brins d'arrêt de porte-avions 
        et aux catapultages sur les installations au sol spécialisées 
        du centre d'essais et Les prototypes 01 et 02 sont envoyés de Toulouse 
        à Cherbourg par le CC Picchi et le LV Gérard avec une escale 
        à Tours, pour effectuer les essais d'appontage et de catapultage 
        sur le porte-avions britannique HMS Bulwark. Basés d'abord 
        sur le terrain de Maupertus, ils rallient le porte-avions le 31 juillet 
        à partir du terrain de Ford où la météo est 
        plus favorable. Les essais commencent le 1er août mais ils sont 
        interrompus après une dizaine d'appontages effectués par 
        le CC Mauban, le CC Picchi et le LV Gérard, une avarie de l'amortisseur 
        de crosse sur l'un des prototypes ayant rendu la prise de brin aléatoire 
        après rebondissement de la crosse à l'impact sur le pont. 
 Les pilotes des prototypes 
        (F-ZWUD et F-ZWUZ) étaient Jacques Grangette (pilote d'essais de 
        Fouga), les LV Murgue et Mosneron-Dupin du CEV, les LV Klotz (officier 
        de marque) et de Lavergne (CEV) ; enfin l'EV1 Ruytinx du CEPA. En octobre, 
        des essais ont lieu sur l'Arromanches. 
        En octobre 1957, les prototypes sont intégrés à la 
        section prototypes de la CEPA. Ils sont désormais immatriculés 
        SR-21 et SR-22. Le premier restera au CEPA jusqu'en avril 1962 puis ira 
        au CEAN (Centre-Ecole de l'Aéronautique navale). Quant au second 
        il sera condamné en janvier 1965.   
 En service dans l'Aéronautique navale (1959-1994) Le premier appareil de série (n° 3) sort de l'usine de Toulouse-Blagnac le 30 mai 1959 ; le dernier étant livré le 30 octobre 1960. L'avion est rebaptisé Zéphyr. Une partie de la flotte est stockée à Cazes (Maroc) puis à Lartigue (Algérie) jusqu'en 1962 et enfin à Lann-Bihoué (1962-1991) afin d'effectuer des roulements avec les aéronefs en service. La première, l'escadrille 57.S 
        (1959-1962) L'escadrille École 
              de Chasse (E.E.C.)/ 57.S 
              prit en compte plusieurs Zéphyr à partir de fin 1959. 
              Ils sont d'abord basés à Khouribga (Maroc) jusqu'en 
              1961, puis à Port Lyautey (Maroc) jusqu'en janvier 1962. 
              Les appareils sont numérotés de 57.S.21 à 57.S.39. Le 
              premier accident survient le 13 septembre 1960 dans le circuit du 
              terrain de Khouribga lorsque, en s'apercevant trop tard, un MS.733 
              et le CM.175 N°2 entrent en collision. Ce jour le MS.733 faisait 
        un exercice d'approche en 360° départ 1.500 pieds verticale 
        entrée de piste, lorsqu'une patrouille à quatre de la 57.S 
        sur Zéphyr annonça se présenter au break. Le contrôle 
        ordonna au MS.733 de remonter. Sans 
        doute l'élève aux commandes du Morane ne s'exécuta 
        pas assez vite et d'autre part le n° 4 de la patrouille tira sans 
        trop sur le manche alors que l'appareil n'était pas assez incliné 
        et il amorça un brusque virage en montant et avec son aile droite 
        arracha le moteur du Morane. Le Zéphyr passa sur le dos, s'écrasa 
        et explosa en 1 seconde. L'élève-pilote aux commandes et 
        son instructeur, en place arrière, furent tués. L'élève 
        qui pilotait le Fouga s'appelait Biaux. A bord du Morane qui ne s'est 
        pas écrasé tout de suite l'élève (il n'avait 
        même pas 20 h de vol) complètement tétanisé 
        n'a pas sauté malgré les efforts de son instructeur qui 
        finalement a sauté seul. Pour éviter que cela ne se reproduise, un schéma de peinture anti-collision est adopté. L'unité est dissoute le 15 décembre 1962, et les futurs pilotes suivent désormais la filière de l'Armée de l'Air jusqu'au brevet puis reçoivent l'instruction opérationnelle au sein de l'Aéronautique navale. 34 ans à la 59.S (1960-1994) L'escadrille 
              59.S (École de Chasse Tout-Temps) est créée 
              le 1er février 1956, dans le Var, sur la B.A.N. 
              Hyères. 
              Elle utilise alors des Hellcat, 
              SO-94E et Aquilon. 
 L'escadrille 2.S (1962-1969) 
 Les S.R.L. et S.F.L. 
 Des dérivés 
              du Magister ont par ailleurs été construits tels que 
              le CM.176 un appareil d'appui tactique équipé de deux 
              canons HS-404 de 20 mm et 18 roquettes CC-120, le CM.171 équipé 
              d'un nouveau réacteur de 1 100 kgp, le Potez 94 avec ses 
              sièges éjectables et sa verrière améliorée. 
              Enfin, une version très modernisée du Magister, le 
              Fouga 90, fut proposée pour remplacer ce dernier. Il était 
              équipé de deux Turboméca Astafan 2G de 680 
              kgp (les appareils de série auraient eu des Astafan 4G de 
              790 kgp) et deux sièges éjectables Martin-Baker Mark 
              X. 
      
       CM.170M et CM.175 
              ZÉPHYR DE L'AÉRONAUTIQUE NAVALE Numéro Statut Numéro Statut 1 Prototype. Ferraillé. 57.S, 59.S. Reformé et versé 
              au Musée des Traditions de l'Aéronautique navale de 
              Rochefort 2 Prototype. Exposé au musée 
              de Savigny lès Beaune. 17 59.S. Retiré du service. 3 57.S, 59.S. Perdu en vol de nuit au 
              sud de Giens. 18 57.S, 2.S, SFL, 59.S, EAE. 4 57.S et 59.S. Fut réformé 
              suite à un incident de trains d'atterrissage à Lann-Bihoué. 19 57.S, 59.S. Perdu à l'appontage 
              sur l'Arromanches en 1973. 59.S puis stocké. Remis en 
              vol en 1991. Transmis à la SEA. Cédé, vole 
              sous l'immatriculation F-AZPI. S'est écrasé le 07/09/03 
              à un meeting en Corse. 57.S, 2.S, SFL, 59.S., CEAN. Reformé 
              et versé au Musée des Traditions de l'Aéronautique 
              navale de Rochefort 6 59.S. Perdu en 1992 à Signes. 21 57.S, 2.S, SFL, 59.S. Réformé 
              en 1991 et versé à la SEA. 7 57.S, 2.S, SFL, 59S. Perdu en mer. 22 57.S, 59.S. Perdu en mer en 1993. 8 57.S. Perdu en 1960 à Khouribga 
              en entrant en collision avec un MS.733. 23 57.S, 59.S. Retiré du service. 9 57.S, 59.S. Perdu en mer. 57.S, 59.S, CEAN. Reformé et 
              versé au Musée des Traditions de l'Aéronautique 
              navale de Rochefort 10 59.S, CEAM Rochefort. 25 59.S. Perdu en 1975. 11 57.S, 2.S, SFL, 59.S. Stocké 
              à Lann-Bihoué. 26 59.S. Perdu en mer en 1979. 12 57.S, 59.S. A subi un incendie. Réformé 
              en 1991. 59.S. Exposé au Musée 
              de l'Air et l'Espace.  13 57.S, 59.S. Perdu en 1963 à 
              Carqueiranne. 59.S. Versé à la SEA. 
              Cédé, vole sous l'immatriculation F-AZPF. 59.S. Retiré du service. Cédé, 
              vole sous l'immatriculation civile F-AZMO. 29 59.S. Perdu le 14 février 1991. 15 57.S, 2.S, 59.S. Perdu en mer en 1976. 30 59.S. Retiré du service 
      
       
      
       ARMEMENTS -Deux mitrailleuses AA-52 à 
              150 cartouches par arme. Elles furent supprimées par la suite 
              à cause de nombreux incidents. 
      
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