HÉLICOPTÈRE DE SOUTIEN ET SAUVETAGE

HISTORIQUE

Genèse du programme

Développée à partir de l'hélicoptère triplace SE.3120 de 1951, l'Alouette II (désignée ensuite SE.3130) fut complètement redessinée afin de recevoir un moteur plus puissant l'Artouste I à la place du Salmson 9NH.

La machine vola pour la première fois le 12 mars 1953, elle reçut sa certification des autorités Françaises juste un an plus tard et fut mise immédiatement en production. La désignation de l'hélicoptère changea et devint SE.313B après la fusion entre SNCASE et Sud Aviation, qui furent absorbés par Aérospatiale en 1970. La remotorisation en 1961, fut la version définitive du SA.318C avec son Astazou IIA, elle rencontra un succès considérable puisque 1 303 exemplaires furent construits. La dernière version fut le SA.315B Lama, une version combinant la cellule de l'Alouette II et une moteur plus puissant, capable de surmonter des conditions extrêmes (altitude et température) ; elle fut construite pour l'Armée Indienne. Aérospatiale en construisit 407 et HAL (industrie aéronautique Indienne) continue à en construire sous licence sous le nom de Cheetah. Plus de 50 pays utilisent ou ont utilisé l'Alouette, le plus gros utilisateur est l'Allemagne avec 226 SA.315B et 54 SA.318C. Beaucoup sont encore en service dans le monde entier.

 

Trente-deux Alouette II pour l'Aéronautique navale depuis 1994

Trente-deux machines (SE.3130/ S.A.313) et trois machines prêtés par l'Armée de l'air furent utilisées dans l'Aéronautique Navale par les escadrilles 10.S (1955-1956), 20.S (1956-1991), 22.S (1964-1991), 23.S (1956-1997) et 58.S (1957-1960). L'ESALAT/SME Dax (1974-1997) et la flottille 35.F (1991-1997) l'utilisèrent également. Le 31 décembre 1997, la dernière Alouette II de la Marine (numéro de série 1163) fut retirée du service. Elles assuraient le transport, les communications et le sauvetage en mer. Étant partiellement remplacées par l'Alouette III dans les années 70 et l'AS.365F Dauphin dans les années 90, elles se concentrèrent uniquement sur la mission de support au-dessus des champs d'expérimentations en Méditerranée. Elles furent pendant 40 ans sous les couleurs de la Marine Nationale, et effectuèrent plus 8.000 heures de vol !!!

Escadrille 10.S (1955-1956)
La première Alouette II arrive à la B.A.N. Fréjus-Saint Raphaël où réside l'escadrille en novembre 1955. Il s'agit de la SE.3130 Alouette II n°5, appareil de présérie. Cet appareil transféré par la suite à la 23.S s'écrase le 23 septembre 1960. Le 1er février 1956, les voilures tournantes de la 10.S sont regroupées au sein de l'escadrille 20.S (3ème du nom).

Escadrille 20.S (1956-1991)
La 20.S est crée à partir de la Section Hélicoptères de la 10.S (crée en 1954) basée à la B.A.N. Fréjus-Saint Raphaël le 1er février 1956. Le 2 décembre 1957, la rupture du barrage de Malpasset entraine la mort de 433 personnes et neuf hélicoptères sont touchés (6 HSS-1 et 3 Alouette II). Un Bell 47 et une Alouette II à flotteurs sont épargnés. En janvier 1960 l'escadrille aligne quatre Alouette II et un détachement HSS-1 sur PA. En Janvier 1962, son plan d'armement prévoit sept HSS-1 et six Alouette II. En 1971, trois Alouette II sont en service à la 20.S. En 1990, deux Alouette II sont encore afféctées à l'escadrille. Le 1er février 1991, la 10.S et la 20.S fusionnent. Les aéronefs dont les Alouette II sont reversés à l'Escadrille Réception Convoyage Expérimentations/10.S. Les Alouette II sont retirées du service en décembre 1997 en même que celles de la 23.S.

Escadrille 22.S (1964-1991)
La Section de Liaison Hélicoptères de la IIème Région Maritime reçoit le 1er mars 1957 sur la B.A.N. Lanvéoc-Poulmic ses premières Alouette II. Cette unité est dissoute le 1er novembre de la même année. Elle renaît de ses cendres le 9 janvier 1964 sous le nom de Section Alouette de la IIème R.M. Elle change d'appelation le 1er août, pour devenir l'escadrille 22.S (2ème du nom). Elle est armée d'Alouette II et d'Alouette III, et ses missions sont le soutien de la 2ème région maritime et la sauvegarde des porte-avions, alors basés à Brest.
L'unité change de nouveau de nom, en janvier 1976, et devient l'E.S.H.E., Ecole de Spécialisation sur Hélicoptères Embarqués. Le 1er juillet 1991, une nouvelle réorganisation transfère à la flottille 35.F l'intégralité des missions de soutien aux forces maritimes.

Escadrille 23.S (1956-1997)
La première Alouette II arrive sur la B.A.N. Saint-Mandrier en septembre 1956. L’entraînement sur Alouette II se poursuit non sans mal. Le premier accident se produit lors d’un exercice d’autorotations, une pale sectionnant la transmission arrière au moment de la “finale”. L'année suivante, le parc aérien est constitué de sept HUP 2, dont 4 en permanence en détachement sur porte-avions, et trois Alouette II. Le 13 février, l'équipage d’une Alouette II de la 20.S est sauvé à partir de l’Arromanches. Le 23 septembre 1960, l’Alouette II n°5 est contrainte à un atterrissage incontrôlé à Lann-Bihoué à la suite d’ennuis dans les commandes de vol. En 1961,
deux Alouette II sont prêtés pour trois mois au profit du Comité des Recherches Spaciales. Le 8 juin de la même année, l’Alouette II n°43 est accidentée au décollage de la Base Aérienne de Cognac. Le plan d’armement de l’escadrille de 1963 prévoit dix HUP 2, sept Alouette II et quatre Alouette III. Le 14 octobre 1964, l’Alouette II n°1283 disparaît en mer au large du Lavandou avec son équipage. La cause de cet accident tragique reste indéterminée malgré l’analyse de l’épave qui ne sera repêchée que dix années plus tard. Le 30 décembre, le pilote de l’Alouette II n°1154 perd le contrôle de son appareil au décollage de Saint-Mandrier, heureusement sans dommage corporel. En 1966, à l’issue des expérimentations, un tiers de l’escadrille reste au Centre d’Expérimentation du Pacifique, ou CEP, pour créer la Section Alouette du Pacifique. Equipée de quatre Alouette II et deux Alouette III, elle est commandée par le Capitaine de corvette Derlot à compter du 1er janvier. Le plan d’armement de l’escadrille de 1968 prévoit neuf Alouette II et quatre Alouette III. En 1974, l’escadrille ne dispose que de cinq Alouette II et deux Alouette III. Deux ans plus tard, en 1976, le nombre d’aéronefs prévus au plan d’armement, quatre Alouette II et quatre Alouette III, est à peine suffisant pour assurer les missions de l’escadrille, avec le retour des deux porte-avions sur Toulon. Le 25 juin, l’Alouette II n°1731 s’abîme en mer au Sud du Levant pour des raisons indéterminées, l’équipage est sauf. Le 9 juillet 1979, l'Alouette III n°1221 embarquée sur le porte-avions Foch s’abîme en mer au cours d’un vol d’entraînement après avoir perdu sa roue libre en vol. L’équipage est repêché indemne par une Alouette II de la gendarmerie qui transitait dans la zone. Le 21 décembre, l’Alouette II n°1488 s’abîme en rade de Toulon suite à une avarie turbine. Le Lieutenant de Vaisseau Bardou, alors Officier en Second, et le Patron de l’escadrille qui effectuaient ce vol technique n’ont guère apprécié ce bain hivernal...
En 1980, le parc aérien comprend quatre Alouette II, trois SA.316B Alouette III et trois SA.319B Alouette III. Celui de 1981, trois Alouette II, quatre SA.316B Alouette III et cinq SA.319B Alouette III. Le plan d'armement de l'escadrille de 1982 prévoit trois Alouette II et neuf Alouette III. Celui de 1983 prévoit trois Alouette II , cinq SA.316B Alouette III et trois SA.319B Alouette III. Le 20 août 1987, l’Alouette II n°1080 a été contrainte à un amerrissage au large du Levant. L'année 1994 est marquée par l’accident de l’Alouette II n°1020 survenu dans un champ limitrophe à la BAN de Cuers le 29 août au cours d’une scéance d’autorotation. Un des pilotes est légèrement blessé au visage, l’autre est indemne. En 1995, u n accident tragique marque l’escadrille et la Marine : le crash de l’Alouette II n°1113 au cours d’un vol de liaison le 24 janvier à la B.A.N. de Hyères. Les quatre officiers de Marine présents dans l’appareil sont décédés. : Commandant d’Aéronef CC Jean-Marc Derrien, commandant l’escadrille 23.S, Copilote EV1 Stephen Touchet, Passagers : CF Christian Mermoz, CF Romain Lauer.Le
6 décembre 1996, l’Alouette II n°1054 heurte une ligne haute tension. Les trois membres d’équipage sont sains et sauf, mais l’appareil est hors service et est retiré 13 mois avant son échéance. Le 31 décembre 1997 les Alouette II sont retirés du service. Un dernier vol a lieu le 22 décembre 1998 (Alouette II n° 162 et 163).

Escadrille 58.S (1957-1960)
En janvier 1957, l'escadrille 58.S reçoit ses premières Alouette II aux côtés des Bell 47 et HUP 2 sur la
B.A.N. Fréjus-Saint Raphaël. Elles assurent l'entraînement des pilotes sur hélicoptère. Les Alouette II sont retirées en septembre 1960. La 58.S disparait le 1er octobre de la même année, quand l'Armée de l'air et l'Armée de terre commencèrent à assurer l'entraînement des pilotes d'hélicoptères de la Marine à Chambéry et Dax.


sources - remerciements :
Marine Nationale
Les Hélicoptères de la Marine
Net-Marine

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CARACTÉRISTIQUES
(US)
(FR)
LONGUEUR
33 ft 8 in
10. 3 m
DIAMÈTRE DU ROTOR
36 ft 1 in
11 m
HAUTEUR
10 ft 1 in
3. 1 m
POIDS
2 251 lb (min)/ 5 070 lb (max)
1 021 kg (min)/ 2 300 kg (max)
VITESSE MAX
130 mph
210 km/ h
RAYON D'ACTION MAX
278 nm
515 km
PUISSANCE
530 ch
390 kW