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4ème semaine d'opérations (9-15 avril)

5ème semaine d'opérations (16-22 avril)

Jour 29 - Samedi 16 avril

L'Aconit au large de la Libye. (©Marine Nationale)Une semaine de plus passée au large des côtes libyennes : la mission continue pour la FLF Aconit. Écumant méthodiquement les eaux du large de la Libye, dans le cadre de la mission d’embargo, elle parvient à une connaissance de plus en plus fine de la zone et de ses usagers.
Les interrogations des bâtiments, la veille des fréquences maritimes permettent de recueillir de nombreux renseignements sur l’évolution de la situation.
Face à cette mission primordiale : assurer l’application de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations-Unies, notamment dans son volet embargo, l’équipage de l’Aconit est plus que jamais motivé et fidèle au rendez-vous, conduisant jour après jour les opérations dictées par la situation de la zone.

Jour 30 - Dimanche 17 avril

L'OTAN a effectué 145 missions, qui ont conduit à l'attaque de 60 cibles dont :
- 7 dépôts de munitions à côté de Tripoli,
- 4 installations radar,
- des avions et dépôts de munitions à Syrte,
- des installations de défense aérienne et des dépôts de munitions à Zintan.

Jour 31 - Lundi 18 avril

Mirage 2000D décollant de Solenzara en direction de la Sude en Crète. (©Ministère de la Défense)Mirage 2000D décollant de Solenzara en direction de la Sude en Crète. (©Ministère de la Défense)Depuis le 25 mars 2011, 4 Mirage 2000-5 français opèrent depuis la base aérienne de La Sude en Crète, d’où ils effectuent des missions d’interdiction aérienne conjointes avec des Mirage 2000-5 qatariens dans le cadre des opérations aériennes internationales en Libye. La configuration de défense aérienne comprend deux MICA IR sous voilure, deux MICA EM sous fuselage, deux bidons largables de 2.200 litres et un bidon ventral de 1.300 litres.
Le 18 avril, 4 Mirage 2000D, qui conduisent des missions d’interdiction aérienne et de frappes au sol depuis la base aérienne de Solenzara en Corse, ont été redéployés à La Sude. Au terme de leurs missions au-dessus de la Libye, ces Mirage ont directement rejoint la Crète. Le 19 avril, ils ont été rejoints par 2 autres Mirage 2000D. En configuration d'attaque au sol, le Mirage 2000D emporte deux GBU-12 Paveway II ou deux GBU-24 Paveway III (1.000 kg) sous un lanceur bibombes. Deux possèdent la liaison 16 ; ces deux mêmes sont également capables d'emporter la GBU-49, capacité partagée avec un troisième Mirage 2000D.
A340-300 transportant du personnel de Solenzara vers la base Crétoise de la Sude. (©Ministère de la Défense)Ce redéploiement en Crète permet de renforcer l’efficacité des avions de combat français en réduisant le temps de transit pour se rendre sur la zone d’opérations et de réduire ainsi les délais d’alerte et d’accroître le temps de présence des aéronefs sur zone.
Les Mirage 2000D seront opérationnels à La Sude demain, quand l’ensemble du détachement aura achevé sa montée en puissance avec le ralliement du personnel de soutien, transmission, imagerie etc., mis en place par A340 et C160. Au total, à compter du 19 avril, 10 aéronefs français, engagés dans l’opération Unified Protector de l’OTAN, sont déployés à La Sude en Crète : 4 Mirage 2000-5 et 6 Mirage 2000D.

Jour 32 - Mardi 19 avril

Arrivée de deux autres Mirage 2000D à La Sude en Crète dans le cadre de la migration des moyens français de la base corse de Solenzara vers la base crétoise.

Jour 33 - Mercredi 20 avril

Après les deux Mirage F1 du colonel Kadhafi, apportés par deux défecteurs, ce sont deux Mirage F1CR (615/ 118-MZ et 657/ 112-CL) français qui ont posé, aujourd'hui, sur l'aéroport (civil) de Malte. Mirage F1 CR à Malte. (©Ministère de la Défense)Ce sont les autorités locales, aéroportuaires, qui ont communiqué l'information à l'agence France-Presse, évoquant un niveau minimal de carburant.
Un problème de gland cassé peut être à l'origine d'un tel poser d'urgence, tout comme un rendez-vous raté avec un ravitailleur, ou encore un souci sur le circuit carburant.
C'est, en tout cas, la première fois qu'un tel poser est évoqué depuis le 19 mars, pour les forces aériennes françaises. Et ce sont les premiers aéronefs de la coalition contraints et forcés, à poser sur la petite île, qui se tient prudemment à l'écart des opérations militaires contre la Libye.
Les Mirage F1CR sont basés à Solenzara.
Après une douzaine de jours de mer intensifs au sein de l’opération de l'OTAN « Unified Protector », l’aviso LV Le Hénaff fait escale pendant trois jours à La Valette (Malte) : l’occasion de se reposer un peu, de ravitailler et d’entretenir le bateau, comme à chaque escale. Les « batteries » sont pleines pour la suite de la mission !

Mirage F1CR (615/ 118-MZ) à Malte. (©Stephen J Borg) Mirage F1CR (657/ 112-CL) à Malte. (©Stephen J Borg)

Jour 34 - Jeudi 21 avril

SEM S.5 nº44 avec pod Damoclès à l'appontage. (©Marine Nationale)Mirage 2000D à la Sude en Crète. (©Ministère de la Défense)Depuis le 14 avril 2011, le dispositif militaire français continue à assurer en moyenne presque quarante sorties par jour (représentant quelque 120 heures de vol), dont environ la moitié de missions de frappe au sol. Ces chiffres représentent toujours environ 20% des sorties de l’OTAN et 25% des sorties d’attaques au sol.
Entre le 14 avril 2011 06h00 et le 21 avril 2011 06h00, la France a réalisé :
- 135 sorties attaques au sol (Rafale C/B, Mirage 2000D et Mirage F1 CR / Rafale M F3 et Super-Étendard Modernisés),
- 52 sorties de reconnaissance (Rafale C/B F3, Mirage F1 CR et Rafale M F3 / Reco NG),
Mirage 2000D et Mirage 2000-5 à la Sude en Crète. (©Ministère de la Défense)E-2C Hawkeye sur le Charles de Gaulle. (©Marine Nationale)- 26 sorties de défense aérienne (Mirage 2000-5 depuis La Sude en coopération avec le Qatar),
- 18 sorties de contrôle aérien (E-3F SDCA et E-2C Hawkeye),
- 44 sorties de ravitaillement (C-135FR et Rafale M F3 / Super-Étendard Modernisés).
En outre, depuis le 14 avril, les frappes des aéronefs français ont permis de neutraliser une vingtaine d’objectifs, dont :
- une dizaine de véhicules militaires : véhicules blindés et deux véhicules transportant des munitions et des obus, dans les régions de combat de Misratah, d’Ajdabiyah et de Zlitan,
Mirage 2000D à la Sude en Crète. (©Ministère de la Défense)Installation d'un missile Mica sous l'aile d'un Rafale M F3. (©Marine Nationale)- trois sites de missiles dans les régions de Tripoli et de Misratah,
- un lance-roquettes multiple près d’Ajdabiyah,
- des dépôts de munitions et de stockage dans les régions de Syrte et Tripoli,
- des moyens de communication et de commandement dans les régions de Tripoli, Ras Lanouf et Syrte.
La semaine écoulée a également été marquée par la montée en puissance du dispositif militaire français positionné à La Sude, en Crète. Les 18 et 19 avril, six Mirage 2000D qui opéraient depuis Solenzara ont rejoint les quatre Mirage 2000-5 déjà positionnés sur la base crétoise. Au total, depuis le 19 avril, 10 aéronefs français engagés dans l’opération de l’OTAN Unified Protector sont ainsi déployés à La Sude.
Alors que ses AASM sont tirés comme des petits pains en Libye (plus de 110 exemplaires tirés), Sagem annonce ce soir avoir testé son AASM en version laser avec une précision "meilleure que le mètre". Le tir a été effectué par un Rafale mis en oeuvre par le CEV, au CELM, sur une cible mobile évoluant à 80 km/h. Le tir a été effectué sous fort dépointage (90°) précise néanmoins, à 15 km de distance, soit un quart de la distance maximale de tir. Cette version de l'AASM doit entrer en production avant la fin 2012, s'ajoutant aux deux autres versions déjà qualifiées sous Rafale : inertiel hybridé GPS, et INS/GPS avec guidage terminal infrarouge.

Jour 35 - Vendredi 22 avril

Après plus d'un mois passé sur le théâtre libyen, la FLF Aconit prend aujourd'hui le chemin du retour vers Toulon. La frégate légère furtive Aconit. (©Ministère de la Défense)Pleinement intégrée au groupe aéronaval, elle a participé plusieurs jours durant à la protection rapprochée du porte-avions Charles de Gaulle.Un exercice intensif et exigeant, tant l'activité de ce bâtiment, qui envoie chaque jour des dizaines d'aéronefs dans le ciel libyen, est soutenue. Vivant au rythme de ses catapultages, qui se réalisent en allant "chercher le vent", les moteurs à plein régime, l'Aconit a du faire preuve de souplesse et d'adaptation, qualités chères aux FLF. Cette tâche représentait la dernière phase de sa mission, après avoir conduit de nombreuses tâches de surveillance aérienne, de contrôle maritime et de renseignement dans le cadre de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations Unies.
L'Aconit a également accueilli un hélicoptère italien, un AB 212 venu du porte-aéronef Garibaldi pour s'entraîner sur notre plate-forme, fruit de la collaboration poussée des opérations Unified Protector et Harmattan. L'Aconit croise désormais vers Toulon, forte d'un équipage fier du travail accompli et heureux, après 36 jours de mer, de retrouver son port-base !
Catapultage d'un E-2C Hawkeye sous la vigilance de l'Aconit. (©Marine Nationale)Le groupe aéronaval (GAN) français, le seul à opérer devant la Libye, pourrait être amené à faire un break de quelques jours dans un port méditerranéen. La décision, évidente n'a pas été formellement prise, mais elle a déjà fait l'objet de réflexions très avancées. Une confirmation traduirait le besoin, pour les personnels du GAN, de recharger les batteries, ce qui n'avait pas été totalement fait entre le retour d'Agapanthe 2010 et leur retour à la mer. Quoiqu'on n'ait pas de statistiques fiables sur le sujet, le rythme semblerait assez élevé pour les navigants du groupe aérien embarqué (GAE) avec quatre à six largages par jour. Le temps entre deux missions serait plus court, aussi, dans la Marine que dans l'Armée de l'air.
L'Armée de l'air a déjà pu, elle, effectuer une relève de ses pilotes, après une cinquantaine d'heures de vol en moyenne par navigant. Le nombre de pilotes qualifiés dans l'aéronavale est structurellement extrêmement faible, on les compte sur les doigts de cinq mains, et le format humain actuel de l'aéronavale ne comporte pas le moindre bout de gras. A titre d'exemple, il n'y a que deux officiers d'appontage, des hommes expérimentés pourtant essentiels pour faire le fonctionner le Charles de Gaulle. Un rythme trop haut pourrait avoir générer des risques difficiles à accepter en termes de sécurité des tirs, ou des vols. Ce même rythme imposé aux navigants l'est, de la même façon aux appareils et leurs maintenanciers, où, là aussi, la Marine ne dispose d'aucune réserve. Les no-fly days (NFD), tombant à période fixe, n'étant qu'une légère marge de manoeuvre pour faire souffler cette base aérienne qui flotte à 15 minutes de vol de la Libye. L'autre problème, qu'il ne faut pas escamoter, repose dans la capacité de la France à trouver une façon de compenser l'absence de la quinzaine de sorties actuellement assurées par la Marine. Si c'est possible : l'Armée de l'air a réussi, à plusieurs reprises, à rendre indolores pour l'OTAN les NFD du Charles de Gaulle. Le faire plusieurs jours d'affilée, même avec des Mirage 20000D relocalisés à Suda, sera difficile.

6ème semaine d'opérations (23-29 avril)

sources - remerciements :
Ministère de la Défense (France)
Le Mamouth
Secret Défense

Nations Unies
Le Figaro
Le Monde

http://twitter.com/FMCNL
http://mt-milcom.blogspot.com/2011/03/monitoring-operation-odyssey-dawn.html
http://twitter.com/cencio4

http://cencio4.wordpress.com

http://maltaspotting.blogspot.com.

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